Souvent confondues avec les buses variables les bondrées sont des visiteurs exclusivement printaniers et estivaux se nourrissant d'insectes, et notamment de guêpes et d'abeilles. Etonnant quand on connaît la taille de ce rapace (jusqu'à près de 1m40 d'envergure)
A la fin de l'été elles partent presque toutes en même temps et sur les spots connus comme près de Gruissan dans l'Aude on peut en voir défiler parfois plusieurs milliers en une seule journée.

Ce sont des oiseaux que l'on voit souvent -mais pas toujours- en groupe. Si vous voyez un gros groupe de ce que vous pensez être des buses cercler ensemble en été alors il s'agit certainement de bondrées !

 Le plumage chez les deux espèces étant variable, pour le novice il n'est pas évident de s'y retrouver, même si chez tous les oiseaux des rayures transversales sont toujours visibles sous les ailes (regardez les photos). Il y a des bondrées presque blanches (non illustrées ici), et d'autres très sombres. Avec tous les intermédiaires possibles.

Caractères en vol permettant l'identitification: contrairement à celle de la buse, la queue de la bondrée est longue. De plus sur cette queue il y a toujours deux barres transversales sombres (la plus "basses" est bien plus apparente que l'autre) qui forment un contraste plus ou moins net avec le reste des rectrices, mais cela n'est vraiment bien visible que lorsque la queue est étalée. Et alors que la tête de la buse est massive, celle de la bondrée est très fine, rappelant même celle d'un pigeon :-) Enfin notez le bord de fuite des ailes ainsi que le bout de la queue qui sont sombres chez les oiseaux adultes (mais c'est aussi le cas pour la buse) 

L'Autour des palombes est un oiseau qui semble bien présent dans la région mais ... qu'on ne voit que très rarement. Par conséquent ses photos sont également peu communes, il ne faut donc pas s'étonner si je n'ai pu en faire qu'une seule fois. C'est un oiseau proche de l'Epervier, qui lui est commun, et il est possible de confondre la femelle de l'Epervier en vol avec le mâle de l'Autour (chez ces rapaces les femelles sont nettement plus grosses que les mâles). Cependant l'Autour est plus massif, en particulier au niveau des hanches plus larges. Posé il a une tête plus grosse et un air plus "féroce".

L'Autour est un oiseau forestier qui a un régime alimentaire plus varié que l'Epervier. Il s'attaque volontiers aux oiseaux, parfois de bonne taille comme les corneilles, et contrairement à l'Epervier il peut aussi manger des mammifères pouvant aller jusqu'au lièvre.

Les deux photos ci-dessous ont été prises au cours d'une scène surprenante: alors que je ne m'y attendais pas du tout l'oiseau s'est posé au sommet d'un arbre en regardant avec attention ce qui se passait au sol. J'ai détourné le regard quelques secondes pour voir où je mettais les pieds, il avait disparu. Je me suis alors approché de l'arbre pour voir s'il était caché par une branche quand brutalement je l'ai vu s'envoler au ras du sol, un petit mammifère dans les serres. (Notez le sourcil blanc nettement marqué allant jusqu'à la nuque)

L'Aigle botté, le plus petit de nos aigles (ne dépasse pas 1,35 m d'envergure), est un visiteur régulier mais occasionnel, en basse Provence. Le voir n'est vraiment pas fréquent,  mais du côté de la Camargue on a sans doute de plus grandes chances de le rencontrer. Il existe deux formes: le plumage sombre (moins fréquent et que je n'ai pas en photo) et le plumage clair (celui qui est présenté ici). 

Caractères en vol permettant l'identitification: la forme claire est quasiment impossible à confondre avec quoi que ce soit d'autre. A la rigueur avec un vautour percnoptère présentant le même contraste blanc et noir sous les ailes, mais l'allure générale et la forme de la queue sont tout autres (ou avec une cigogne blanche mais la silhouette est radicalement différente, la taille également et il faudrait être vraiment loin pour les confondre). Pour la forme sombre la confusion est très possible avec un milan noir, mais celui-ci a une queue plus longue, échancrée en général et ne possède pas les rectrices latérales claires visibles sur la photo ci-dessus. De face l'aigle botté présente également une tâche blanche sur chaque épaule.

L'Aigle royal, le plus grand des aigles visible en Provence (jusqu'à 2,20 m d'envergure) est essentiellement un oiseau des montagnes. En basse Provence il est peu visible, raison pour laquelle je n'ai que quelques photos, malheureusement toutes assez voisines, donc cher internaute, vous vous en contenterez pour le moment !! Mais promis, dès que possible j'essaierai d'en faire de meilleures...

Suite au piratage de mes images cette rubrique est momentanément suspendue .......Si vous souhaitez voir des photos de cet oiseau extraordinaire, vous pouvez me contacter en cliquant sur " Contacter l'auteur" en bas de la colonne de gauche

Vous pouvez néanmoins voir deux autres photos à ces adresses:

http://www.faune-paca.org/index.php?m_id=54&mid=21415

http://www.faune-paca.org/index.php?m_id=54&mid=7720

Le Busard Saint-Martin est un visiteur d'hiver. La différence entre le mâle et la femelle est spectaculaire, il faut vraiment savoir que ce sont deux oiseaux de la même espèce.

Le mâle est gris, avec le bout des ailes noir et le ventre d'un blanc éclatant. La femelle a un plumage plus neutre, mais se caractérise par son croupion blanc, ce qui n'est visible qu'en vol. Elle est cependant très difficile à distinguer d'un mâle Saint-Martin immature ou d'une femelle de Busard cendré. Il faut néanmoins remarquer qu'une sorte de collier autour de la face lui donne une vagueressemblance avec une tête de chouette.

Ces oiseaux sont assez difficiles à photographier: dès qu'on est repéré, on peut dire adieu au cliché. Il faut alors bien étudier leur territoire de chasse, et seul un affût bien placé pourra permettre de belles photos. De plus les mâles sont bien moins présents que les femelles, et réussir à en avoir un en pleine lumière est une belle satisfaction.

Ce sont des oiseaux de zone ouverte. On peut les voir chasser de petits rongeurs à flanc de coteau dans les collines, ou dans les plaines agricoles au-dessus de parcelles en friche. Ils volent alors très lentement à faible hauteur, souvent sur place, avant de saisir leur proie pour la manger sur le lieu de la capture.

Sur la photo ci-dessous on voit bien l'attitude typique des busards avec les ailes en V:

En vol en plein ciel c'est un oiseau élégant, beaucoup plus fin que la Buse. Il se déplace avec grâce, ses formes sont harmonieuses et on peut remarquer sa queue longue et assez étroite.

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Le Busard cendré arrive à peu près lorsque le Saint-Martin s'en va. Ce sont des oiseaux assez proches, les femelles ont des plumages très similaires et peu simples à différencier sans une sérieuse habitude. Le mâle (photo ci-dessus) est plus facile à différencier.

Ces oiseaux sont encore plus élégants que les Busards Saint-Martin, leurs moeurs sont assez voisines.

Le juvénile a la poitrine et le ventre d'une étonnante couleur orange. Remarquer également les zones claires autour de l'oeil, qui subsistent chez la femelle adulte:

Le Busard des roseaux comme son nom l'indique est souvent vu au-dessus ou à proximité des roselières. cependant il peut prospecter assez loin de ses zones de prédilection et on le voit parfois dans des secteurs semblant peu propices. Comme les autres busards (et peut-être même davantage) il est difficile à photographier, car il nous aperçoit de loin et change alors invariablement de direction. Si on a la chance de le voir d'assez près il faut vraiment ne pas perdre de temps pour tenter une photo. Personnellement je n'en ai jamsi réussi de vraiment bonne, la meilleure étant sûrement celle ci-dessus prise dans le parc national des Aiguamolls en Espagne.

Comme pour les autres busards il y a un fort dimorphisme sexuel et c'est la femelle (d'une teinte brune dans l'ensemble avec des traces claires plus ou moins marquées sur la tête) que l'on voit le plus souvent.

Ci-dessous un mâle, la différence avec la femelle est évidemment flagrante:

L'Epervier d'Europe est un petit rapace qui peut chasser aussi bien dans les milieux forestiers que dans des zones agricoles ouvertes; on peut même le voir dans des falaises s'en prendre aux hirondelles de rocher. Il peut poursuivre longtemps sa proie si celle-ci ne trouve pas de refuge et aussi descendre dans des jardins de maisons particulières où il ne voit plus que sa proie sans se préoccuper de ce qu'il y a autour: les collisions avec des barrières ou des baies vitrées, parfois mortelles, ne sont pas rares, et j'ai même assisté au cours d'un repas sur ma terrasse à la capture d'une tourterelle à quelques mètres de moi ! 

Comme chez beaucoup de rapaces la femelle est plus grande que le mâle, et cette différence est particulièrement marquée chez cette espèce, comme chez l'Autour des palombes: la femelle épervier est presque aussi grande qu'un autour mâle. Autre caractére distinctif, les stries du mâle (cf photo ci-dessous) sont brun roux alors qu'elles sont grises chez la femelle (dernière photo).

Caractères en vol permettant l'identitification:  noter la queue longue et étroite, et les ailes courtes et arrondies. En vol on peut remarquer une succession de vols glissés avec (souvent quatre) battements d'ailes rapides.

La Buse variable est peut-être le rapace le plus commun en France.
En Provence je ne saurais affirmer qu'il en est de même. On peut la voir perchée sur des poteaux ou des fils le long des routes, guettant de petits rongeurs dans les champs alentour ou des victimes de la circulation. Elle semble indifférente au traffic routier, mais si on s'arrête elle a vite fait de s'envoler.

La prendre en photo n'est pas si simple. On peut avoir la chance de la voir dans le ciel, avec un peu d'habitude sa silhouette massive est assez caractéristique, mais il faut se méfier car suivant le vent, ou sa vitesse, son allure peut changer.

Sur le photo-montage ci-dessous on peut voir que les buses peuvent voler avec puissance grâce à des mouvements d'ailes de grande amplitude ou au contraire planer avec aisance. On reconnaît alors assez facilement leur silhouette caractéristique, larges ailes arrondies, courte queue plus ou moins ouverte. Lorsqu'elle est déployée, elle forme un éventail nettement arrondi.

La photo ci-dessous montre en détails l'allure caractéristique d'une buse vue par bonnes conditions:

Lorsqu'on la voit de près c'est un vraiment un bel oiseau, loin de l'image négative que certains ont voulu lui donner par le passé:

Pour un non-spécialiste il ne faut pas oublier que cet oiseau peut avoir des allures bien différentes suivant les individus, la comparaison des deux photos ci-dessous avec les précédentes est éloquente:

Sur cette photo où on voit un Faucon crécerelle signifier à une Buse variable qu'elle est indésirable sur son territoire, on peut juger de la différence notable de taille entre les deux oiseaux:

Caractères en vol permettant l'identitification: rapace massif aux ailes larges, courtes et arrondies (lorsqu'on la voit cercler). La tête est massive également. Par bonnes conditions et sur un oiseau typique on peut voir un large collier pectoral plus clair que le reste du plumage de la poitrine. Ceci est également un critère valable pour un oiseau posé.

Le Milan noir est peut-être le rapace le plus commun en été par ici. Il peut même être vu en nombre au voisinage des décharges. Il m'est arrivé d'en voir une bonne trentaine simultanément. De noir, il n'a que le nom... Il est à noter qu'en Afrique, la même espèce m'a paru bien plus sombre et moins contrastée. En particulier la tête est sensiblement de la même couleur que les reste du corps. On le rencontre aussi dans les plaines agricoles et il aime le voisinage des cours d'eau. Son régime alimentaire est très varié et dépend évidemment des ressources disponibles: déchets, poissons (souvent morts), insectes, petits mammifères...

En vol c'est un oiseau magnifique, très agile et capable d'acrobaties surprenantes.

Le Milan royal autrefois commun, paraît-il, est maintenant assez rare, au moins dans notre région. Quelques individus sont hivernants, vers la Crau ou la Camargue. Comme le Milan noir, c'est un charognard, mais il peut aussi chasser. Il est plus élégant que le milan noir et facile à distinguer: sa queue est plus échancrée (et le reste même lorsqu'elle ets déployée), son plumage est plus coloré et surtout plus contrasté, les "tâches" blanches sous les ailes sont assez caractéristiques.